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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/362

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Histoire

c’est une raison, Monsieur, qui ne laisse point de réplique. Mais les circonstances ne me paroitront pas fort heureuses, si c’est, comme vous le dites, sans inclination du côté de la Famille que j’obtiens l’honneur d’y être admis ; & moins encore, si ma bonne fortune entraîne le malheur d’un homme tel que vous.

Quoi ? Chevalier, c’est aujourd’hui que vous devez voir Clémentine, pour terminer avec elle ? Cet après-midi ! Et vous devez changer de conduite ? mettre de l’empressement dans vos soins ? la solliciter de se donner à vous ? Ma Religion, l’honneur de mon Pays… Expliquons-nous, Monsieur. Il faut convenir de quelque chose. Je vous le dis avec un mortel regret ; mais il le faut. Vous ne refuserez point de vous mesurer… Le consentement n’est pas encore donné. Vous ne déroberez pas ce trésor à l’Italie. Faites-moi l’honneur de sortir à ce moment avec moi.

Malheureux Comte ! Que je vous plains ! Vous connoissez mes principes. Il est dur, après la conduite que j’ai tenue, de se voir invité… Faites-vous expliquer tous mes procédés, par le Prélat, par le Pere Marescotti, par le Général même, qui a toujours été de vos Amis, & qui étoit autrefois si peu des miens. Ce qui les a fait entrer dans des sentimens, aussi contraires à leurs inclinations que vous le pensez, ne peut être sans force sur une ame aussi noble que celle du