Aller au contenu

Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/371

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
161
du Chev. Grandisson.

son visage. Cependant une larme s’est dérobée de ses yeux.

Oui, Mademoiselle, on m’accorde l’espérance de vous voir à moi. Vous aurez votre Directeur avec vous : le Pere Marescotti consent à vous accompagner, pour cette fonction. Sa piété, son zele, mes propres égards pour ceux dont les principes sont différens des miens, mon honneur, engagé solennellement à la Famille qui me confie son plus cher trésor, seront votre sureté…

Ah Monsieur ! a-t-elle interrompu ; vous ne serez donc pas Catholique ?

Vous avez consenti, Mademoiselle, avant mon départ pour l’Angleterre, que je suivisse le mouvement de ma conscience.

Est-il donc vrai ? a-t-elle dit, avec un soupir.

Votre Pere, Mademoiselle, vous informera lui-même de tous les autres articles, dont on est convenu, pour votre parfaite satisfaction.

Ses yeux étoient gonflés de larmes. Elle paroissoit incertaine. Deux ou trois efforts, qu’elle a faits pour parler, n’ont produit qu’un son confus. Enfin, s’appuyant sur mon bras, elle s’est avancée en tremblant, vers le Cabinet ; elle y est entrée. Laissez-moi, laissez-moi, m’a-t-elle dit : & m’ayant mis un papier dans la main, elle a tiré la porte sur elle. Le cœur percé de ses sanglots, que je pouvois entendre, je suis passé dans la chambre voisine, d’où sa Mere &