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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/432

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Histoire

me sera peut-être permis d’être du nombre de ceux qui vous ont promis une visite en Angleterre. Ma Belle-Sœur souhaitoit à ce moment d’en être aussi. Son Mari ne lui refuse rien. Elle l’engagera facilement à l’accompagner. Vous n’aurez pas de peine à persuader à Madame Bemont de faire encore une fois le voyage de son Pays. Vous reviendrez en Italie avec nous, vous, votre Femme, & peut-être vos Sœurs avec leurs Maris. Nous ne composerons ainsi qu’une Famille. Si mes autres demandes sont refusées, il faut m’accorder celle-ci. Elle dépend de vous. Et ne souhaitez-vous pas de me voir tranquille ?

Admirable Clémentine ! le Monde n’a rien de si grand que vous. Vous êtes capable de tout ce qu’il y a de noble. C’est cette grandeur même, qui m’attache à vous…

Laissez, laissez ce langage, Chevalier. Il me touche plus que je ne le desire. Je crains qu’il n’y ait de l’affectation à me reprocher dans le mien… mais je répéte qu’il faut vous marier. Je ne serai pas tranquille, aussi long-tems que vous ne serez pas marié… lorsque je ne vois pas la moindre apparence… Mais n’y pensons plus. Combien de tems vous aurons-nous encore avec nous ?

S’il ne me reste aucune espérance, Mademoiselle…

Ah, Chevalier ! (en détournant le visage de moi) n’employez pas ces expressions.

Le plus tôt sera le mieux… Mais vos ordres…