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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/76

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Histoire

seul office sera de la soutenir dans ses principes. À l’égard de la résidence, j’offre de passer une année en Italie, une année en Angleterre ; & si son goût ne la porte point à s’éloigner, je consens même qu’elle ne quitte point son Pays, & je me borne, chaque année, à passer trois mois dans le mien.

Et les Enfans ? interrompit Jeronimo, dans la vue de fortifier mes offres.

Je consentirai, Messieurs, que les filles soient élevées par la Mere : mais on me laissera l’éducation des fils.

Et qu’auront fait les pauvres filles, Chevalier, répondit le général, avec un sourire ironique, pour être abandonnées à la perdition ?

Considérez, Monsieur, que sans entrer dans l’opinion des Théologiens de l’une & de l’autre Église, ma proposition est un compromis. Je n’aurois pas commencé par ces offres à rechercher une Princesse. La Fortune seule n’a point de pouvoir sur moi. Qu’on me laisse libre sur l’article de la Religion, & je renonce volontiers, jusqu’au dernier ducat, à la fortune de votre Sœur.

Qu’aurez-vous donc pour soutenir…

Reposez-vous de ce soin sur elle & sur moi. J’en userai avec honneur. Si vous apprenez qu’elle m’abandonne pour cette raison, vous vous féliciterez de l’avoir prévu.

Votre mariage, Monsieur, élèveroit