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Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/68

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Ciel l’avoit fait naître fort au-dessus de l’état dans lequel elle étoit élevée, & lui promit de lui découvrir le mystere de sa naissance à leur premiere entrevue.

Brillante, élevée comme simple fille de Berger, fut néanmoins peu surprise des ouvertures qu’Argiliane venoit de lui faire sur sa naissance ; la noblesse de son ame l’avoit sans doute avertie qu’un sang illustre devoit couler dans ses veines & animer toutes ses actions. L’impatience qu’elle eut d’apprendre à qui elle devoit le jour, lui fit desirer de revoir bientôt la Princesse ; &, comme si ce desir eût dû avancer son retour, elle ne manquoit