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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/23

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les fidèles qui n’en font pas partie, ne fussent pas de l’Église des élus, ni de même de l’Église qui est sur la terre, si l’on veut entendre par Église, l’ensemble des élus manifestés à une certaine époque, ce que quelques-uns ont appelé : l’Église invisible, ou l’Église universelle. Mais si l’on nous demande s’ils sont de l’Église, en tant que société, nous dirons, en répondant par un fait : Non, ils ne sont pas encore joints à un corps visible, qui selon la Parole, mérite le titre d’Église de Dieu. On en aurait dit autant dans les premiers temps, d’un fidèle qui se serait tenu à l’écart des primitives Églises, et je ne pense nullement que l’Église de Jérusalem eût cru devoir cesser de porter ce titre, parce que quelques timides, tout en lui donnant de grandes louanges, n’osaient pas s’y joindre.

Je ne sais, mais il me semble que je ne puis pas quitter ce paragraphe de la page 11, sans dire encore quelque chose de ce mot Rolle, qui y paraît tout-à-coup, sans qu’on sache trop pourquoi. Il semble que dès le commencement de la brochure, l’auteur ait été gros de ce mot qui, à la page 11, a dû absolument venir au jour. — Ce pauvre Rolle, qu’a-t-il donc fait, pour que les maîtres tireurs de flèches, aient si souvent dirigé leurs coups contre lui ? Pourquoi lui en veut-on ? Est-ce parce qu’il n’a pas voulu varier dans les principes qu’il a cru avoir puisés dans la Parole, et qu’il n’a pas voulu élargir son chemin au gré des circonstances ? Il est vrai qu’il a cru que les circonstances devaient ployer devant la Parole, et non la Parole devant les circonstances. Est-ce là un grand tort ? Lors même que ce