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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/29

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langage et d’expressions. Celui qui pense avec la Bible, peut toujours parler avec la Bible.

Seconde réflexion. Mais passant sur les expressions non bibliques de l’auteur, examinons le fond de son idée. Il nous dit que « l’Église est dans un état de déchéance (page 14), de ruine ; qu’elle a apostasié (page 12), que l’économie de l’Église a manqué (page 9). »

Sur quoi je remarque d’abord, que le mot d’économie de l’Église, ou l’économie de Dieu dans le rassemblement de l’Église, ne se trouve pas dans la Parole. La seule fois que le mot économie se trouve en grec, comme indiquant une dispensation générale de Dieu, c’est au chapitre premier des Éphésiens, verset dix, où il est parlé de l’économie de la plénitude des temps, et cette économie est désignée comme celle sous laquelle Dieu réunit toutes choses, sous une seule tête, en Christ[1]. Or cette économie de la plénitude des temps, paraît assez expliquée par Gal. IV, 4, où il est dit, que lorsque la plénitude des temps est venue, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, et assujetti à la loi ; et la réunion de toutes choses en Christ, comme sous une seule tête, est suffisamment expliquée, Éphés. II, par la réunion des Juifs et des Païens, en un seul corps en Christ. Remarquez surtout le verset 15, où il est dit que des deux peuples, Christ a formé en lui-même un seul homme nouveau. C’est à cela aussi que se rapportait la prophétie de Caïphe, qui annonça que

  1. C’est la traduction littérale.