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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/42

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tion, faite par l’Esprit Saint dans l’Apocalypse, en faveur de deux des Églises auxquelles il écrit. — De plus, qui oserait dire que toutes ces Églises qui, pendant les trois premiers siècles, soutinrent le feu de dix persécutions ; que ces Églises qui jusqu’alors conservèrent la pureté de la foi, et chez un grand nombre de leurs membres la sainteté de la vie ; que ces Églises qui fournirent tant de milliers de nobles confesseurs de Christ, lesquels n’ont point aimé leur vie, et ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la Parole à laquelle ils rendaient témoignage ; qui oserait dire que ces Églises avaient contristé le St. Esprit, au point qu’à cause de ce péché, Dieu leur retira le don d’une administration exercée par des hommes revêtus de pouvoirs extraordinaires ? Intenter aux primitives Églises une pareille accusation, sans en fournir la preuve ; me parait plus que téméraire.

N’est-il pas bien plus naturel de penser que Dieu n’a jamais eu l’intention de continuer les Apôtres et les pouvoirs apostoliques, au-delà des temps où ils ont été nécessaires, pour établir la doctrine et donner les règles pour le gouvernement des Églises, et pour poser les premiers fondemens de cette œuvre ? N’est-il pas naturel de croire qu’ensuite, les Églises devaient marcher sous la direction de leurs écrits et du Chef de l’Église lui-même, qui, représenté au milieu des siens par le St. Esprit, doit demeurer avec eux jusqu’à la fin du siècle ? C’est là ce que le St. Esprit nous donne à entendre d’une manière assez claire, à ce qu’il nous semble, lorsqu’il dit aux fidèles par la bouche de l’Apôtre Paul, qu’ils