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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/43

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sont un édifice bâti sur le fondement des Apôtres et des Prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle (Éphes. II, 20). — Il me parait évident que les Apôtres sont ici placés au fondement de l’édifice, en sorte qu’une fois ce fondement posé, nous n’avons plus qu’à bâtir dessus, en prenant Christ pour notre pierre angulaire. — On dira peut-être qu’il s’agit ici de l’Église, considérée dans l’ensemble des élus, et non dans quelques portions de ces élus, réunis en société. Mais remarquons qu’il est parlé dans le verset suivant d’un édifice, lié dans toutes ses parties ; et qu’au chapitre quatre de la même épître, verset onze à seize, l’Apôtre nous représente les charges de l’Église et son administration, comme un moyen d’opérer cette liaison de toutes les parties du corps de Christ ; en sorte que nous ne croyons pas pouvoir dans le chapitre deux, séparer l’idée de l’Église société, de celle de l’Église, assemblée générale du corps de ceux qui appartiennent à Christ. D’ailleurs, si d’après ce passage, les Apôtres, donnés une fois pour toutes, ont suffi quant à la foi des fidèles, pour lui servir de fondement ; pourquoi n’en serait-il pas de même quant aux règles pour le gouvernement de l’Église ? Si vous admettez comme vraiment converti, un homme, qui l’est par la parole des Apôtres, et non par les Apôtres eux-mêmes ; pourquoi n’admettez-vous pas aussi, comme étant une véritable Église, un corps de fidèles, rassemblés par la parole des Apôtres ?

Je ne crois pas devoir terminer cette troisième réflexion générale, sans répondre à ce que dit l’au-