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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/44

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teur à la page 15, « qu’il ne croit pas que nous ayons le droit d’imposer à sa foi, comme Églises de Dieu, les petits édifices que nous avons élevés. » — Jamais nous n’eûmes la prétention d’imposer à la foi de personne, l’obligation de nous reconnaître comme Églises de Dieu. C’est ici une chose où il y a toute liberté, et qui dépend du degré de lumière qu’on a reçu. Si quelqu’un se faisant de fausses idées de l’Église, et voulant la chercher là où se trouve le grand nombre ; ou ne voulant la reconnaître que là où il y aura des pouvoirs miraculeux pour la constituer ; refuse de la voir là où deux ou trois sont assemblés au nom du Seigneur ; nous le plaindrons d’avoir une vue fausse, nous chercherons peut-être à l’éclairer ; mais nous ne chercherons nullement à imposer à sa foi, des petits édifices que Dieu a élevés par notre moyen. Si même il a l’air de mépriser notre œuvre, et de la regarder avec dédain, à cause de sa petitesse ; nous nous réfugierons vers Celui qui n’a point égard à l’apparence, qui ne dédaigne personne, et qui a dit : Ne crains rien, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume (Luc XII, 32). Certainement quand notre Maître viendra, il ne nous en voudra pas pour avoir cru que nous devions observer toutes ses ordonnances jusqu’à son retour (1 Cor. XI, 27) ; que selon sa promesse il ne nous avait point délaissés (Jean XIV, 18) ; et que nous pouvions encore, en nous séparant du monde, en nous serrant contre lui et autour de sa Parole, nous dire ses Églises, et chercher à être la lumière du monde, la ville située sur lu montagne, lu colonne ci l’appui de la vérité.