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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/98

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Ici, je ne puis m’empêcher de faire avec tristesse, quelques réflexions au sujet des frères qui, en divers temps, ont apporté au milieu de nous des idées nouvelles, lesquelles lancées imprudemment, ont été une occasion de troubles et de divisions dans les Églises. Si ces frères eussent exposé leurs vues avec prudence et modération ; s’ils eussent pris garde de ne jamais les mettre trop en saillie ; s’ils eussent évité tout ce qui sentait l’esprit de parti, tout ce qui pouvait faire d’eux des chefs de parti ; s’ils eussent hautement protesté contre tous ceux qui voulaient faire de leur système particulier un étendard, autour duquel on devait se rallier ; s’ils eussent évité toute expression blessante pour ceux qui n’admettaient pas leurs vues ; si, respectant ce qui était déjà fait dans les Églises, en conformité avec la Parole, ils eussent avec modération et douceur, donné quelques avis sur les défectuosités qu’ils croyaient remarquer encore dans leur marche ; si dans un esprit de discernement et de prudence, ils eussent compris que dans les Églises il y avait des mécontens, qui ne cherchaient qu’une occasion pour se soustraire à une surveillance qui les gênait, et qui depuis long-temps leur était à charge ; s’ils eussent distingué entre ceux qui saisissaient leurs vues nouvelles, avec un cœur droit et désireux d’y trouver quelque avancement dans la connaissance de Christ, et ceux qui les saisissaient comme un moyen de satisfaire leur goût de dispute, leur esprit de curiosité ou leur amour d’indépendance ; si en prenant ces précautions, ces frères eussent particulièrement insisté au milieu de nous