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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/118

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JANE, ricanant.

Eh bien, retourne près d’elle tout de suite…

HUGHES.

Ah ! si c’était possible !… Mais elle est de l’autre côté de la vie, où personne ne va… Si je pouvais mourir, moi aussi !

JANE.

C’est donc une morte… une ancienne maîtresse ?

HUGHES.

Prends garde ! (Il promène les yeux avec effroi autour de lui.) Si elle t’entendait !… Ne parle pas d’elle ! Elle fut l’épouse — la noble et la sainte — la si bonne !… Toi, tu m’as fait souffrir, tu m’as avili. Tu m’as offert l’image indigne de ce que je vénérais.

JANE.

Je comprends, maintenant !… tant de choses que je ne comprenais pas !… Et cette scène que tu