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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/120

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n’allais nulle part… Je sortais un peu… J’étais énervée… Et la nuit calme.

HUGHES, inquiet.

Au contraire !… il y a des voix, il y a des présences dans la nuit…

JANE.

Il y a ma présence… Il y a ma voix !… Je suis à toi, n’est-ce pas assez ?

HUGHES.

Et à d’autres.

JANE.

Tu étais jaloux ! Tu vois bien que tu m’aimais un peu…

HUGHES.

Je te désirais… Et à cause de cela, peut-être !… C’est affreux d’en convenir. Mais il me semblait que tu étais plus excitante de tous les désirs qui se posaient sur toi…