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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/121

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JANE, câline.

Maintenant, tu ne veux plus ?

HUGHES, se levant, l’air bouleversé.

Non ! C’est ta faute… Laisse-moi… Je m’en vais… C’est fini…

JANE, s’approche d’une voix caressante.

Faisons la paix… (Elle lui jette les bras autour du cou, et, collant son corps contre le sien.) Regarde-moi ! Regarde mon visage. Il est à toi. Et mes yeux — mes yeux verts, comme tu disais… Et mes cheveux, que tu aimais tant à dénouer, à laisser flotter, mes cheveux qui caressent aussi… et mes lèvres…

HUGHES.

Ah ! oui, tes lèvres…

JANE.

Mes lèvres qui savent les baisers…

HUGHES, à demi vaincu.

Oui, tes baisers…