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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/145

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HUGHES, d’un ton affligé.

Barbe, je n’aurais jamais cru cela de vous.

BARBE.

Monsieur est triste aussi ? Ah !… je sais bien, monsieur est malheureux… Et pour une méchante femme… qui le fait souffrir… Je m’explique tout, maintenant… Pauvre monsieur !

HUGHES.

Laissez-moi, Barbe…

BARBE.

Que monsieur m’excuse… Je ne suis qu’une pauvre servante ; mais je suis une femme aussi, et, dans toutes, même dans les vieilles filles comme moi, il y a quelque chose de maternel qui existe et, quand nous voyons un homme souffrir, nous pousse à vouloir le consoler et à lui dire : « Mon enfant ! »

HUGHES.

C’est bien, Barbe… vous êtes bonne. Voilà cinq