Aller au contenu

Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

JANE.

Pourquoi ? Je compare…

HUGHES, se dirigeant vers elle.

Laissez cela… J’ai tout supporté ; mais, ma morte, vous ne la profanerez pas !… Rendez-moi ce portrait.

JANE.

Non !

HUGHES.

Je ne veux pas que vous touchiez à mes reliques…

Il lui reprend le portrait des mains.
JANE, se dirigeant vers le coffret de cristal où repose la chevelure.

Tiens ! qu’est-ce que c’est ?

Elle a ouvert le coffret et en retire la longue natte blonde, qu’elle déroule.

HUGHES, livide, se précipite.

Oh ! cela, c’est sacré ! N’y touchez pas…

JANE, ricanante, provocante, s’est rejetée de l’autre côté de la table, et agite la chevelure devant elle.

Je compare encore… Mes cheveux sont plus roux…