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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/18

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BARBE.

J’ai peur. Surtout que c’est de mauvais présage, un bris de vitre, de verre, de glace… À deux reprises, quand mon père est mort, quand ma mère est morte, on avait, dans l’année, cassé un miroir à la maison…

SŒUR ROSALIE.

Barbe, ne soyez pas superstitieuse… C’est une idée du démon…

BARBE.

Pardon, ma sœur. Mais je suis toute bouleversée de cet accident… Quelle malchance, pour une seule fois que je désobéis !…

SŒUR ROSALIE.

Heureusement que le tableau lui-même est sauf… La vitre, en se brisant vers le dedans, aurait pu détériorer la peinture…

BARBE.

Ç’aurait été affreux. Car, de tous les portraits