Aller au contenu

Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ami… je suis inquiète. Ne le trouvez-vous pas étrange, depuis quelques semaines ? Il n’est plus le même. On dirait que quelque chose est arrivé dans sa vie…

JORIS.

Il ne peut rien arriver ici dans notre vie.

BARBE.

C’est juste ! Néanmoins il est tout changé… Il s’enferme plus longtemps, parmi ses reliques. Je l’entends quelquefois parler tout haut. Il appelle sa morte : « Geneviève ! Geneviève ! » comme si elle pouvait revenir. On dirait qu’elle revient vraiment, qu’il la revoit parfois… Mais il se tue à trop se désespérer.

JORIS.

Non, Barbe, il en vit. C’est d’être consolé qu’il mourrait…

BARBE.

Enfin, il semble tout autre. Il sort davantage.