Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/91

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— Mais enfin, il y a de beaux hommes qui sont savants.

— Sans doute, mais s’ils étaient laids, ils seraient moins occupés de leur beauté, ils étudieraient davantage et ils deviendraient plus savants.

(Talmud. — Traité Taanith, f° 7, et traité Nedarim, f° 50.)




IV


LE NAZIR


TRADUCTION LIBRE.


« Qui vous demande de venir dans mes parvis ? — Vos néoménies, vos sabbats, vos jours de fêtes me sont indifférents, et vous avez beau les multiplier, JE NE VEUX POINT LES ÉCOUTER. Ce que je demande, c’est que vous soyez purs et vertueux, que vous vous éloigniez du mal, que vous vous attachiez au bien, que vous pratiquiez la justice, que vous secouriez l’opprimé, que vous preniez la défense de la veuve et de l’orphelin. »

(Isaïe, ch. I, verset 12 et seq.)


« Est-ce là ce que vous appelez un jeûne et un jour agréable au Seigneur ? Non. —

« Le jeûne que je demande, le voici :

« Délier les liens du vice, s’affranchir des nœuds de la méchanceté, délivrer les opprimés, partager son pain avec ceux qui sont affamés, donner asile aux indigents et vêtir ceux qui sont nus, rassasier les âmes affligées et briser le joug de l’esprit du mal. »

(Isaïe, ch. LVIII.)


« Toute femme qui prie ou qui prophétise sans avoir la tête couverte DÉSHONORE SA TÊTE ; c’est la même chose que si elle était rasée. »

(1 Corinth., XI, 5.)


Un berger possédait, sans s’en douter, la plus merveilleuse des chevelures.

L’isolement dans lequel il vivait et la nudité de sa chaumière l’avaient continué dans son ignorance de lui-même, lorsqu’un jour, en se désaltérant dans une source, le hasard fit qu’il s’y regarda.