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BEETHOVEN

les bras de la Nature, dans les fins bruissements de l’atmosphère, qui la baignent par ondes légères, s’élèvent par degrés insensibles, retombent et remontent : On dirait qu’elle s’endort, on croit que tout va finir. Et tout reprend, au premier thème, avec une fougue renouvelée. Les forces se ramassent, se groupent et. ravalant leur souffle (pp. ppp-), tendues, presque immobiles, elles attendent le signal de la Coda. Le Prestissimo irrésistible les déchaîne, les emporte comme des feuilles au vent. La joie déborde. Toujours, le doux motif paisible, qu’entoure maintenant un bouillonnement de force presque brutale. Le soupir de tout à l’heure est devenu le pivot, autour duquel se déroule, en vrilles de la vigne, en arpèges-