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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/138

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— Vous voulez parler du comte de Maurannes ?

— Oui.

— Ces haines de race n’ont plus la force de jadis.

— Je crois la vieille femme…

Ils marchaient sur la route comme l’avait recommandé de Saguerannes. Ces beaux hêtres rouges, ces rouvres trapus et ces ormes fabuleux avaient vu les marquis régner sur ces forêts comme les rois sur la France.


À la forêt réservée succéda une forêt où les voyageurs avaient droit de passage.

Une plaine coupa les futaies, une île parmi les arbres, qu’occupaient un village, des emblavures, des herbages, puis les bois recommençaient.

Des heures avaient passé. Guillaume et Takra étaient sortis du domaine des Saguerannes par la traverse. Ils s’arrêtèrent auprès