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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/180

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maudite ? Que me veut-on enfin ? Ah ! Catherine, je n’ai plus de courage.

Catherine écoutait, d’un air énigmatique. Depuis plusieurs jours, elle avait des allures singulières. Elle était comme ces fauves qui flairent les émanations de la proie.

— Nous ne sommes pas abandonnées ! dit-elle, Ceux qui vous aiment, mademoiselle, n’ont pas cessé d’être à votre recherche… et il me semble….

Elle s’arrêta, épia le site, les yeux brillants…

— Tu crois possible qu’ils nous retrouvent ? demanda Denise.

— Très possible. Si je n’avais pas peur de vous donner un faux espoir… je dirais… Elle s’arrêta, le visage soudain fermé :

— Oh ! dites Catherine… j’ai tant besoin d’un peu de confiance.

— Eh bien ! je dirais qu’ils arrivent ! fit Catherine.

Elles se turent. Catherine épiait attenti-