Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Sûre, mignonne. D’ailleurs, j’ai ici une lettre… qui nous expliquera…

Une impatience ardente agita Denise :

— Donne-la moi.

— Pas maintenant… On nous surveille. Retournons à la ferme.

— C’est loin, Catherine… Il vaudrait mieux aller à cette hutte où nous nous sommes arrêtées un jour de pluie.

— On peut essayer…

Elles s’engagèrent dans un pâturage entrecoupé de larges terrains stériles et arrivèrent dans une petite chênaie où se dressait la hutte. Elle était inhabitée et la porte s’entrebâillait.

Denise s’y glissa la première ; Catherine, après un examen sommaire de l’ambiance, y entra à son tour. Cachées par la porte, elles demeurèrent un moment aux écoutes, puis Catherine sortit la lettre.

Elles lurent : « Nous veillons. Si nous ne sommes pas dépistés, nous serons demain