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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/495

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ET ÉCLAIRCISSEMENTS.

Et jou aussi bien les kerroie
Que quatre cas à .i. bachon[1].

Or est drois que nous nos taisons
De parler d’iaus, et si proions
Nostre Signor ki lassus maint
K’il soit garde de nos barons
k’il croisié sont por les pardons[2] ;
Et qu’à grant joie les ramaint,
Et pour le peple ki remaint,
Que Dex à bonne fin nous maint
Et à vraie confiession
Et li dous Jhésus tant nous aint
Que nos péchiés cuites nous claint
Quant milleur mestier en arons.


Chi défine des Cordelois et des Jacobins.


Séparateur


NOTE Z.

(Voyez page 196, note 1.)


Le sens exact de la pièce que Rutebeuf a intitulée Renart le Bestourné a beaucoup tourmenté jusqu’ici la plupart des érudits qui ont été à même d’examiner les œuvres de ce trouvère. Legrand d’Aussy, tome V des Notices des manuscrits, page 328, a dit de cette obscure satire :

« Ce n’est point ici un poëme, mais une pièce de vers par strophes, dont l’auteur, nommé Rutebeuf, fleurit vers le milieu du 13e siècle et ne mourut que dans le 14e. Je ferai connaître ci-dessous deux morceaux de lui, et peut-être y trouvera-t-on quelque talent ; mais je dirai en même temps que je ne connais pas d’écrivain plus inégal, et que ce Rutebeuf, qui quelquefois se fait lire avec plaisir, se montre ailleurs

  1. Que quatre chats après du lard.
  2. Il est probable, par ce passage, que cette pièce fut composée pendant la deuxième croisade de saint Louis.