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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/155

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bien ! je le vois, il faut des preuves et en voici ; lisez cette lettre de la mère de la Comtesse, vous y verrez la sollicitude qu’excite en elle la mélancolie visible d’une fille qu’elle adore. Mademoiselle Émilie m’a confié cette lettre à laquelle elle a été fort embarrassée de répondre. Elle a préféré d’aller à Lœwenstein, et d’avoir un entretien avec la mère de la Comtesse, à qui elle a persuadé que l’état de sa fille venait uniquement de la disposition de son corps, et que l’exercice et la dissipation étaient les seuls remèdes à y apporter ; mais l’aimable Émilie n’en est pas moins inquiète de son amie ; elle trouve que chaque voyage que vous faites ici empire sa situation ; tantôt la Comtesse veut se confier à sa mère, tantôt elle songe à faire un voyage en Westphalie. Mettez fin à tant de troubles, mon