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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/156

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cher cousin, refusez le Commandeur lorsqu’il vous presse d’aller à Lœwenstein ; allez passer quinze jours, un mois avec le Président ; enfin, faites de bonne foi tout ce qui est en vous pour éviter de voir la Comtesse ; quand je vous parle de bonne foi, ce n’est pas que je doute de la vôtre ; mais j’ai souvent éprouvé que lorsqu’on est dans le cas d’avoir à se décider entre deux partis, et qu’il est question de quelque chose qui touche notre cœur, l’esprit se presse de déférer à ce que le cœur exige, et se contente alors des plus faibles raisons.

Adieu, mon cher cousin, je vous conjure au nom de votre amitié pour moi, et pour dire mille fois plus, au nom de votre tendresse pour la Comtesse, de réfléchir attentivement sur ma lettre. Adieu encore. Je renouvelle toujours avec un nouveau