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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/92

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reconnaissance, s’était retirée lors de mon mariage avec une pension que lui faisait mon père ; la sœur du Chevalier, qui la connaissait de réputation, désirait qu’elle se chargeât d’élever sa fille, et m’avait engagée à faire tous mes efforts pour la déterminer à répondre à ses vues. Ma bonne, c’est ainsi que je la nommais encore, avait de la répugnance à sacrifier de nouveau sa liberté, et le mauvais état de sa santé ajoutait encore à son éloignement pour des soins pénibles. Le Chevalier avait été deux ou trois fois chez elle avec sa sœur, pour lui faire de plus pressantes instances, et sensible à l’estime qui les déterminait, elle paraissait portée à s’y rendre. Elle tomba malade ; le Chevalier y passa deux fois, et pour faire plaisir à sa sœur, et pour me donner à moi-même une marque de son zèle pour les personnes