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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/93

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qui m’intéressaient. Pourriez-vous attendre, mes chères amies, à des détails si simples, que des sentimens dignes peut-être, de quelque estime vont me conduire à une affreuse catastrophe. Un jour de la semaine sainte que j’étais sortie à pied, suivie de deux domestiques sans livrée, pour aller à l’église, je m’informai de l’un d’eux en revenant chez moi s’il avait été savoir des nouvelles de ma bonne ; il me répondit que non ; mais que comme elle avait délogé, et que nous passions devant sa rue, il allait s’y rendre. L’idée me vint d’aller moi-même m’informer de sa santé, et savoir si rien ne lui manquait dans son nouveau logement ; le domestique me montra une petite rue qui était sur mon chemin, et je me rendis à une maison qui avait assez d’apparence ; dans le même moment j’envoyai chez moi l’un de