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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/93

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père qu’après un peu de réflexions, vous ne me la refuserez plus… — Je me suis rassise ; j’ai senti le tort que je venais d’avoir, en rompant le silence, sur un objet dont je m’étais promis de ne jamais parler, et dont il était inutile de renouveller le souvenir, puisqu’assûrément il nierait tout… Je vous crois, ai-je dit avec une tranquillité feinte. Oui, je vous crois… Mais si vous m’accusez d’avoir des ennemis, assûrément, vous devez en avoir de votre côté… La noirceur dont je vous soupçonne, a été mise publiquement sur votre compte, et… — Des ennemis, des ennemis, qui n’en a pas… Je ne connais que les sots qui ne s’en font jamais ; mais toutes ces calomnies… je les méprise au point, qu’en honneur, je ne m’informerai même pas de ceux qui ont voulu m’en composer de nouvelles offenses avec vous : et s’animant, s’échauffant alors auprès de moi, sans me donner le temps de lui répondre, il s’est mis à me renouveller ses louanges… à exiger enfin… ce que j’étais résolue de continuer à lui ac-