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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/169

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CHAPITRE XIII.


Suite et fin des aventures de l’auberge. — Reconnaissance. — Départ.


Madame d’Esterval, par laquelle il est juste de commencer, était, ainsi que nous l’avons déjà dit, une grande et belle femme d’environ trente-six ans, excessivement brune, les yeux d’un éclat étonnant, la taille belle et fine, les cheveux du plus beau noir, velue comme un homme, point de gorge, le cul petit, mais bien coupé, le con sec et pourpré, le clitoris long de trois pouces, et gros à proportion, la jambe parfaitement belle, infiniment d’imagination, de vivacité, des talens, de l’instruction, très-scélérate, et tribade au suprême degré. Née à Paris d’une famille distinguée, le hasard lui avait fait connaître d’Esterval qui, lui-même fort riche et d’une bonne naissance, ayant trouvé dans cette femme un étonnant rapport de goûts et de penchans, n’avait rien eu de plus pressé que d’en faire sa femme. L’hymen conclu, ils