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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/187

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Romains. À quel titre voulez-vous m’obliger maintenant à préférer l’un à l’autre ? tous deux n’avaient-ils pas raison ? et tous deux n’étaient-ils pas justes ? — Justes, assurément non ; il n’y a de justice qu’à faire le bien. — Et qu’appelles-tu le bien, je te prie ? prouves-moi qu’il y a plus de bien à donner cent louis à un homme qu’à les lui ravir ? de quel droit suis-je obligé de faire le bonheur des autres ? et comment (préjugé à part) pourras-tu me convaincre que je me conduis mieux en le faisant, qu’en ne le faisant pas ? Tout principe de morale universelle est une vraie chimère ; il n’y a de vraie morale que la morale relative ;

    la cavité de ces nerfs, et les détermine au plaisir, si cette inflammation est produite sur les parties de la génération ou sur celles qui l’avoisinent : voilà qui explique les plaisirs reçus par les coups, les piqûres, les pinçures ou le fouet. De l’extrême influence du moral sur le physique naît de même le choc douloureux ou agréable de ces esprits animaux, en raison de la sensation morale qu’on a reçue ; d’où il suit qu’avec des principes et de la philosophie, qu’avec l’anéantissement total des préjugés, on peut incroyablement étendre, comme nous l’avons dit ailleurs, la sphère de ses sensations. (Note de l’auteur.)