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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/221

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nua Gernande en s’adressant encore à Dorothée, toutes mes turpitudes vont vous surprendre ; mais l’on assure que vous êtes philosophe et voluptueuse ; avec ces qualités-là rien n’étonne, et comme on a soi-même des passions, on trouve celles des autres toutes simples. Aimable cousin, dit Dorothée, je regarde comme une marque d’estime la manière franche et naïve dont vous allez vous ouvrir devant moi ; soyez bien convaincu d’ailleurs qu’aucun excès ne me surprend, et qu’avec mes goûts et mes caprices, ce n’est jamais que de la médiocrité de ceux des autres dont il est permis de se plaindre : je vous prie de m’assigner un rôle ; je remplirai celui que vous m’indiquerez comme victime ou sacrificateur. Victime ? non, dit Gernande, je vous ferais mal ; je vais en faire beaucoup à cette fille. Je saigne, poursuivit-il, en commençant à branlotter l’engin le plus médiocre… le plus étonnamment petit, relativement à son énorme taille… oui, je saigne, telle est ma fantaisie ; et j’y joins le cruel épisode de ne vouloir procéder à cette opération que quand l’objet dont je me sers a l’estomac rempli : il résulte nécessairement de cette précaution un bouleversement plus