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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/223

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prend l’autre, l’examine de même, et lui demande combien de fois elle a été saignée. Deux fois, monsieur, répond Justine ; et pendant ce dialogue et ce qui va suivre, Dorothée, à genoux entre les cuisses du paillard, lui suçait le vit, tandis que Bressac et d’Esterval, dans un autre coin de la chambre, s’amusaient diversement avec les deux gitons que nous avons peint en introduisant nos lecteurs dans cette maison. Gernande, continuant son examen, appuya ses doigts sur les veines de Justine, comme lorsqu’on veut les gonfler pour procéder à l’opération de la saignée, et quand il les vit au point où il les desirait, il y appliqua sa bouche, en les suçant. Allons, putain, dit-il durement à notre malheureuse Justine, prépares-toi, je vais faire couler ton sang. — Oh ! monsieur… Crois-moi, poursuit Gernande, dont la tête se monte ; crois-moi, gueuse, n’essaie pas de jouer ici la prude ; la résistance ne te réussirait pas ; j’ai des moyens de mettre à la raison les femmes qui veulent s’opposer à mes desirs. Ses mains se placèrent alors sur les fesses de Justine ; il les paitrissait avec force ; ses ongles, longs et crochus, s’imprimant dans les chairs, y laissaient des marques sanglantes, que ses