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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/268

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le cul, pendant que Bressac, échauffé de la scène, approche sa tête des jets de sang de la victime, pour en inonder son visage ; il sodomisait un giton et déchargeait pendant ce tems-là. C’est alors où toute la férocité de Gernande se déploie ; il approche de sa femme, il l’accable d’injures, colle ses lèvres tour-à-tour sur chaque saignée, pompe et avale plusieurs gorgées de sang. Cette liqueur achève de l’enivrer ; il n’est plus à lui ; ses beuglemens ressemblent à ceux du taureau : il étranglerait sa femme, s’il n’était contenu par les vieilles et par Justine ; car ses perfides amis, loin de le tempérer, l’excitent. Laissez-le faire, criait l’indigne Bressac, quoiqu’il eût déchargé. Ne gênez donc point sa passion, disait Dorothée. Eh, foutre, criait d’Esterval, qu’importe qu’il la tue, ou non ; ce n’est jamais qu’une femme de moins. Mais les efforts pour le contenir n’en étaient pas moins les mêmes. Justine, un instant dérangée par la vigueur de ces secousses, se ragenouille… le reprend. Dorothée, les fesses exposées, branle la racine du vit et manie les couilles. On le dégage enfin de ce fluide embrâsé, dont la chaleur, l’épaisseur, et sur-tout l’abondance, le mettent dans un tel état de fré-