Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/269

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nésie, qu’on le croit prêt à rendre l’ame. Sept ou huit cuillers eussent à peine contenue la dose élancée, et la plus épaisse bouillie en peindrait mal la consistance ; avec cela, presque point d’érection ; l’apparence même de l’épuisement. Voilà de ces contrariétés qu’expliqueront les gens de l’art. Le comte mangeait excessivement, et dissipait fort peu. Était-ce là la cause de ce phénomène ?

Justine veut voler à sa maîtresse, elle brûle d’étancher son sang. Un moment, sacre-Dieu, dit Desterval, retirant un vit écumeux de luxure du cul de Gernande, dans lequel il n’a fait que s’exciter… Un moment, triple-Dieu, s’imagine-t-on qu’il ne faille pas que je perde aussi mon sperme ? Il regardait tout le monde, et ne se fixait sur personne. Convoitant enfin la malheureuse comtesse ensanglantée, il se colle sur elle, et la sodomise presqu’évanouie ; allons, dit-il, au bout d’une courte carrière, en retirant son vit et le pressurant, secourez la putain maintenant tant que vous voudrez, mais il fallait bien que je déchargeasse.

On bande enfin les plaies de la victime, on la délie, on la pose sur un canapé dans un grand état de faiblesse ; mais nos libertins, et