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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/285

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suis prêtée aux vexations de madame de Gernande. Je vous proteste donc que je desirerai toujours d’être homme, quand il s’agira d’adopter leurs goûts, ou de me livrer à leurs passions. — Et moi, dit la sage Justine, je les fuirai comme des bêtes féroces, quand je les verrai se conduire d’après d’aussi cruels principes.

Nous l’avons dit, les têtes, nullement calmées par la scène de madame de Gernande, achevèrent de s’électriser à cette conversation. Pourquoi, dit d’Esterval à Gernande, n’essayeriez-vous point votre caprice sur les jolis garçons dont vous êtes entouré ? — Je l’ai fait quelquefois, répondit le comte ; mais comme j’aime les jeunes gens avec autant d’ardeur que j’en éprouve à détester les femmes, il me semble que ce n’est réellement qu’avec elles qu’on doit employer la férocité ; si cela vous amusait pourtant, mes amis, vous seriez les maîtres d’essayer. — Cela me ferait infiniment bander, dit Bressac ; il y a une heure que mon vit se promène dans le cul d’un de vos bardaches, auquel j’avoue que j’ai le plus grand desir de faire tout le mal imaginable ; et comme Bressac, en disant cela, comprima d’une manière dure les couilles du ganimède,