Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses deux victimes l’une à l’autre, en les attachant ventre contre ventre, et, toujours branlé par Dorothée, il leur applique une seconde flagellation, en frappant tant qu’il a de forces, tantôt sur l’une, et tantôt sur l’autre. Ici la Gernande, affaiblie de ses trois saignées du matin, chancelle, perd connaissance, tombe en entraînant Justine avec elle, et les voilà toutes deux à terre, nageant dans les flots du sang que leur bourreau vient de faire jaillir. Verneuil coupe aussi-tôt les liens, et, se précipitant sur sa belle-sœur, il a l’art de la rendre à la vie, au moyen du nouveau tourment d’une jouissance, qui, toute naturelle qu’elle est, n’en déchire pas moins cette malheureuse femme, par l’étonnante disproportion qui se trouve entr’elle et son agresseur : Fouettez-moi ! fouettez-moi ! madame, s’écrie Verneuil à Dorothée ; campez Justine sur mes reins, et déchirez-nous tous les deux. Parfaitement servi par Dorothée, et bien mieux peut-être encore par la monstruosité de ses opérations, le vilain faune écume… blasphême, et décharge en jetant les hauts-cris… en prouvant enfin à tout ce qui l’entoure, que, si la nature l’a mieux membré que son frère, elle lui a départi de même, et la quantité du sperme, et