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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/357

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même-tems. Chacun se rendit, compte avec intérêt des plaisirs solitaires dont il venait de jouir. Il n’y avait pas eu un seul cabinet où quelques semblables espiègleries n’eussent été mises en exécution ; et, comme tous avaient également des trappes, chacun de ces scélérats prévenus s’en était servi de même. Mais les embûches étaient différentes : un des mignons de Bressac, celui qu’il enculait, était tombé dans les commodités, et l’on ne savait comment faire pour l’en sortir ; Dorothée avait précipité la Gernande sur des fagots de ronces ; la jolie Cécile, plus jeune et plus ménagée, jetée sur des matelats par Desterval, en avait été quitte pour la peur ; Victor avait laissé tomber l’un des gitons qui lui avait été confié, dans des flammes d’esprit de vin qui avaient fait croire à ce malheureux jeune homme, qu’il allait périr par le feu ; et Gernande, enculant la Verneuil, l’avait laissée couler sur trente bougies allumées qu’elle avait éteint de son corps. Les victimes baignées, rafraîchies, reparurent, et l’on s’occupa d’un plan général.

Je me sens mieux en train que jamais, dit Verneuil, plus j’avance dans la carrière de la