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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/358

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luxure, et mieux je bande ; la perte de la semence fatigue… absorbe les hommes ordinaires, elle m’irrite, moi, elle me prépare à de nouveaux actes libidineux ; plus je décharge, et plus je suis libertin. Placez-vous tous le long de ce vaste canapé, les genoux sur le bord, et exposez-moi vos fesses indistinctement : filles, garçons, femmes, vieilles, il faut, sacre-nom-d’un-Dieu, que tout y passe, excepté ces deux jeunes enfans, poursuit-il en montrant Rose et Lili ; je les réserve pour une autre occasion. On s’arrange, en observant d’entremêler les sexes : Bressac est le premier qui fait voir les fesses à son oncle ; Marceline venait ensuite ; si-tôt qu’elle a reçue son offrande, elle s’empare d’une poignée de verges, et suit son frère en le flagellant ; l’infernal Verneuil ne fait grace à pas un ; il sodomise les hommes et les vieilles avec la même ardeur, que les filles et les garçons ; il parvient enfin à Gernande, sans avoir couronné son extase ; il encule son frère ; vieux bougre, lui dit-il, si j’avais à décharger, ce serait bien sûrement dans ton cul libertin ; car il y a long-tems qu’il me fait bander. Mais de nouveaux plaisirs m’appellent, et je me réserve.