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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/153

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jouissances sur lesquelles ils ne comptaient guères. Regardes donc, disait Siméon à père Ives, comme cette petite coquine-là a déjà de la gorge !… et sa petite motte, comme elle s’ombrage !… C’est pourtant moi qui ai mis cela au monde !… Sais-tu qu’avant six mois cela sera bon à prendre ? — Pourquoi pas sur-le-champ, dit père Ives ? quelle nécessité y a-t-il d’attendre six mois ? Tiens, continua-t-il en montrant le cul de mon frère, regarde comme cela est déjà formé ! Allons… allons, puisque le hazard nous les donne, profitons-en, et pas tant de délicatesse.

Cependant de l’Aigle et moi très-honteux, n’osions rien opposer aux projets que l’on affichait sur nous. Ma mère s’était emparée de mon frère, et le baisant avec ardeur, charmant Amour, lui disait-elle en branlottant son petit vit, ne résistes point à ton père, c’est ton bonheur qu’il veut ; s’il peut s’attacher à toi, ta fortune est faite… Viens… viens dans mes bras, petit bougre ; viens placer ton vit dans le même lieu qui te donna la vie ; le plaisir que tu ressentiras de cette jouissance adoucira peut-être les tourmens de la défloration qu’on te prépare. — Ah ! l’excel-