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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/157

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fait à la tête, puisque tu bandes, et fais-en un autre à côté, tout en déchirant celui-là. Cette nouvelle exécration s’exécute ; le féroce père Ives décule la blessée, la fait mettre à genoux… darde son vit sur la plaie, s’y enfonce, y décharge, en fracassant à coups de canne l’autre partie saine du crâne de cette infortunée. Voilà ce que c’est, dit Siméon en déchargeant de son côté dans le cul de mon frère, pendant qu’il mord mes fesses ; oui voilà ce que c’est ; j’aime les horreurs, moi… je ne décharge jamais aussi bien que quand j’en fais, que j’en vois, ou que j’en fais faire. Attends, poursuit mon père, pour me remettre en train, je vais fustiger cette garce. — Oh ! foutre, dit père Ives… elle est dans un état à ne pouvoir plus rien endurer. — Tu te fouts de moi, dit Siméon ; jusqu’à ce qu’une putain crève, elle est en état de tout soutenir. Le gueux la saisit en disant cela ; la courbant sous son bras gauche, d’une de ses jambes il lui enlace les deux siennes, et la fustige de la main droite avec une telle violence, qu’en moins de soixante coups, ses cuisses sont inondées du sang que son derrière distille : rien ne l’arrête ; il continue. Ives imagine de lui rendre ce qu’il fait à cette