Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étincelles de plaisir, signes certains de celui que je recevrais un jour par cette voluptueuse manière de foutre : une dernière décharge couronna l’œuvre ; je sentis couler à-la-fois, et par devant et par derrière, les deux émissions que l’on dardait en moi ; et, retombant anéantie au milieu de mes deux athlètes, je fus plus d’un quart-d’heure à revenir de la secousse que de telles attaques venaient de porter à mon tempéramment.

Enfin, l’heure de la retraite au couvent fit promptement lever la séance. On se sépara. Martine fut envoyée à l’hôpital, où elle creva huit jours après. Nous continuâmes à rester chez ma mère. Quelques jours après, on recommença la même scène ; et Pauline, qui ne se cachait plus, se dédommageait dans nos bras des abstinences forcées où la contraignait son amant. Nous couchions tour-à-tour avec elle, et souvent tous les deux ensemble. Alors de l’Aigle et moi nous exécutions sous ses yeux mille postures plus lubriques les unes que les autres ; et la friponne dirigeant nos luxures, nous rendait aussi-tôt toutes les leçons qu’elle recevait de son amant ; elle nous inspirait ses principes, et ne négligeait