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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/194

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assurance de la plus délicieuse des morts. Cette charmante opération, poursuivit Roland, comprimant de même le local où je vais me placer, (et il enculait en disant cela), va doubler aussi mes plaisirs ; mais ses efforts sont vains ; il a beau préparer les voies, beau les ouvrir, et beau les humecter, trop monstrueusement proportionné pour réussir, ses entreprises sont toujours repoussées. C’est alors que sa fureur n’a plus de bornes ; ses ongles, ses mains, ses pieds servent à le venger des résistances que lui oppose la nature. Il se présente de nouveau ; le glaive en feu glisse au bord du canal voisin ; et de la vigueur de la secousse, il y pénètre de plus de moitié ; Justine pousse un cri terrible ; Roland, furieux de l’erreur, se retire avec rage, et, pour cette fois, frappe l’autre porte avec tant de vigueur, que le dard humecté s’y plonge en déchirant les bords. Roland profite des succès de cette première secousse ; ses efforts deviennent plus violens ; il gagne du terrein. À mesure qu’il avance, le fatal cordon qu’il a passé autour du cou, se resserre ; Justine pousse des hurlemens épouvantables ; le féroce Roland qu’ils amusent, l’engage à les redoubler ; trop sûr de leur inutilité, trop maître