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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/208

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mais toi, Justine… mais toi, ce sont encore des roses qu’entrelacent des lis… Nous y viendrons… nous y viendrons.

On n’imagine pas combien cette menace tranquillisa Justine ; Roland ne se doutait pas sans doute, en la faisant, du calme qu’il répandait en elle. N’était-il pas certain, en effet, que puisqu’il projétait de la soumettre à de nouvelles cruautés, il n’avait pas envie de l’immoler encore… Tout frappe dans l’infortune ; Justine se rassura. Autre surcroît de bonheur, elle n’opérait rien, et cette masse énorme, mollement repliée sur elle-même, résistait à toutes les secousses. Suzanne, dans la même attitude, était palpée dans les mêmes endroits ; mais comme les chairs étaient bien autrement endurcies, Roland ménageait beaucoup moins. Suzanne était pourtant plus jeune.

— Je suis persuadé, disait ce libertin, que les fouets les plus effrayans ne parviendraient pas maintenant à tirer une goutte de sang de ce cul là. Il les courbe l’une et l’autre ; et s’offrant, par cette inclination, les quatre routes du plaisir, sa langue frétille dans les deux plus étroites, le vilain crache dans les autres. Il les reprend par devant, les fait mettre à genoux entre ses cuisses, de façon que les