Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dit-il en la lui présentant : rends graces à mes attentions ; je veux que ton amie meure avec toi.

Mille caresses, suivant l’usage de ce scélérat, précèdent ses atrocités. Le malheureux s’y livre à la fin : c’est avec une férule, armée de pointes de fer, que Roland s’apprête à déchirer les belles fesses de la compatissante hôtellière ; il les met en sang. La fixant sur les deux autres femmes, il l’encule, et les arrange si bien toutes les trois, qu’il passe alternativement du ventre déchiré de l’une dans la bouche de l’autre, et de celle-ci dans le cul de la troisième ; il saisit à la fin la Delisle, il la pend, lui monte sur les épaules, et foule la tête avec les pieds pour mieux lacérer les vertèbres du cou. Oh ! Justine, dit-il en se branlant de toutes ses forces, je te traiterais de même si je ne bandais pas excessivement à l’idée de t’enterrer toute vive… Ce supplice est affreux… mon foutre est prêt à s’élancer sur la seule idée de te voir souffrir ; il se saisit, en disant cela, de cette malheureuse, l’attache fortement aux deux cadavres, et lie la masse entière à une grosse corde. Entr’ouvrant alors le caveau des morts, il y laisse couler une lampe ; puis se prépare à y placer de même