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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/263

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je suis obligé de rendre à l’instant les comptes de Dubreuil à sa famille, permettez donc que je me restreigne au seul petit service que je vous conjure d’accepter ; voilà cinq louis, et voilà une honnête marchande de Châlons-sur-Saône, ma patrie ; elle y retourne, après s’être arrêtée vingt-quatre heures à Lyon, où l’appellent quelques affaires. Je vous remets entre ses mains. Madame Bertrand, continua Valbois en présentant Justine à cette femme, voici la jeune personne dont je vous ai parlé, je vous la recommande ; elle desire de se placer ; je vous prie, avec les mêmes instances que s’il s’agissait de ma propre sœur, de vous donner tous les mouvemens possibles pour lui trouver dans notre ville quelque chose qui convienne à son personnel, à sa naissance… à son éducation… qu’il ne lui en coûte rien jusques-là ; je vous tiendrai compte de tout à la première vue. Adieu, mademoiselle, continua Valbois en demandant à Justine la permission de l’embrasser ; madame Bertrand part demain à la pointe du jour, suivez-la, et qu’un peu plus de bonheur puisse vous accompagner dans une ville où j’aurai peut-être la satisfaction de vous revoir bientôt.

L’honnêteté de ce jeune homme fit verser