Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’une trahison… d’une barbarie ; et en disant cela le perfide l’attirait brusquement vers lui et commençait déjà ses baisers lubriques, pendant qu’il se faisait doucement polluer par Justine, Eulalie voulut se défendre ; mais la Dubois la pressant sur ce libertin, lui enlève tous les moyens de se soustraire. Ces débuts furent longs ; plus la fleur était fraîche, plus le paillard aimait à la pomper : à ces suçons multipliés succède la visite du con : c’est alors où Justine peut s’appercevoir de l’effet incroyable que produit en lui cet examen ; son vit, en le faisant, s’allonge d’une telle force, que notre intéressante orphéline ne peut plus l’empoigner même de ses deux mains… Allons, dit monseigneur, voilà deux victimes qui vont me combler d’aise ; tu seras largement payée, Dubois, car je suis bien servie. Passons dans mon boudoir ; suis-nous, chère femme ; suis-nous, continua-t-il en emmenant cette mégère, tu partiras cette nuit ; mais j’ai besoin de toi pour mon expédition. Rien ne porte au forfait comme l’aspect d’un monstre ; et tu en es un, mon enfant, un des mieux prononcés qu’ait depuis long-tems vomi la nature. Oh ! combien tu m’es précieuse à ce prix !… Viens. La Dubois se résigne, et l’on passe