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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/60

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mon ange, oui, tu me crieras ces mots de toutes tes forces, et tu verras, au retour, l’état dans lequel de pareils propos m’auront mis… Oh, Verneuil ! quelle imagination ! s’écria Dorothée en s’apprêtant à obéir… Oh ! mon cher Verneuil, quelle tête ! — Elle est pourrie… putréfiée, j’en conviens ; mais que veux-tu, ma chère ? si les débauches m’ont perdu, c’est à leur délire à me remettre.

Quel fut l’étonnement de Dorothée, quand elle vit que Bressac et Victor venaient d’être les complices du crime exécuté près d’elle ! On lui fit signe de ne rien dire ; mais, au lieu de John, ce fut Victor qui lui mit le vit au derrière ; et, au moment de sa décharge, le petit coquin se met à crier : « C’est moi, mon père… c’est moi qui ai tué ta femme, et c’est moi qui te fait cocu. » Verneuil n’y tient pas ; il se précipite dans la chambre de d’Esterval, bandant comme un furieux : on lui fait voir le corps de sa femme, ou plutôt les lambeaux sanglans de cette malheureuse, expirée dans des tourmens qui feraient horreur à peindre. Verneuil encule son fils, qui, comme on vient de le dire, foutait Dorothée ; Bressac fout son oncle ; John sodomise Bressac ; Marceline fouette… encourage tous les