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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/122

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comme ton idée met mon vit en couroux… Quoi ! tu auras la force de te déterminer à cela ? — J’en fais le serment sur ce vit que j’aime, dis-je en empoignant le redoutable membre que Saint-Fond venait de mettre au jour… Et Noirceuil profitant de l’attitude penchée où me tenait mon mouvement, s’empare de mon cul, en s’écriant : oh ! foutre, ne t’ai-je pas dit, Saint-Fond, que cette créature était délicieuse ! et il se donne deux ou trois coups de poignets sur mes fesses. Écoutes, dis-je en me remettant, il faut joindre à ceci quelques épisodes divins ; je vais me raccommoder avec Bernole, le tromper par des avances, le rendre amoureux de moi, lui faire beau jeu… il me le mettra… Je veux plus, il faut qu’il m’encule… il le fera. Vous, Saint-Fond… vous le surprendrez, vous tomberez sur lui au moment de la crise, et pour me punir, le poignard sur le sein, vous m’obligerez à le tuer moi-même. Confions cette idée à Clairwil, qu’elle en partage la douce exécration, et faisons de cela une scène unique.

Le projet d’un crime est toujours sûr de plaire aux scélérats. Ces deux-ci s’échauffèrent tellement la tête de mon plan, qu’il