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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/166

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la garce desirait encore ; on la voyait comme une bacchante parcourir les rangs et sucer les vits pour tâcher d’en obtenir de nouveaux efforts. Trop jeune et trop délicate pour me permettre d’essayer même l’obscène irrégularité que ma compagne venait de mettre en œuvre, je m’étais amusée pendant ses orgies à lui préparer des vits, mais il ne m’était plus possible de rien faire ; j’éprouvais, dans l’une et l’autre région du plaisir, un tel feu, une cuisson si considérable que je pouvais à peine me tenir assise.

Nous soupâmes… Il était tard. Clairwil dit qu’elle voulait coucher au couvent. Tu me feras mettre un matelat sur le maître-autel, dit-elle au supérieur, je veux y foutre toute la nuit. Juliette m’imitera ; il fait chaud, nous serons là plus fraîchement, ou bien elle ira dans la chapelle de cette putain, qui, dit-on, fut la mère du Dieu pendu de l’infâme religion chrétienne. Juliette, tu coucheras sur cet autel, et te modelant sur le putanisme de la garce chez laquelle tu seras, au lieu des soldats de la garnison de Jérusalem, par qui la bougresse s’en faisait donner tous les jours, tu choisiras parmi ces moines ceux dans qui tu soupçonneras en-